Quelques croyances utiles au coach

Dans son bel ouvrage, « La compétence des familles », Guy AUSLOOS, spécialiste de la systémique, formule dix "préceptes" utiles à l’intervenant qui accompagne des familles dans le changement.
Des préceptes sous formes de "croyances" qui sont bien utiles aussi pour le coach
qui accompagne des équipes, des groupes et des entreprises dans leur développement :
« 1. Occupez vous du processus, ils pourront s’occuper du contenu ! […]

2. N’essayez pas de comprendre : c’est eux qui comprendront ; d’ailleurs comprendre n’est pas résoudre.
3. Ne cherchez pas à recueillir des informations : ils tiendront d’autant plus à vous les donner ; faites circuler l’information qui est pertinente : celle qui vient de la famille et y retourne.
4. Ne suivez aucune piste : vous risqueriez de passer à coté de celles qui s’ouvrent et qui permettront le changement ; si vous avez l’impression d’en suivre une par mégarde, quittez-la aussitôt : ils risqueraient de penser que c’est votre hypothèse.
5. Posez des questions qui n’ont pas de sens pour vous : elles en auront peut-être pour eux ; si vous ne savez pas pourquoi vous posez une question, eux le savent peut-être.
6. Refusez toute disqualification, blâme ou jugement : ils ne vous disqualifieront pas non plus.
7. Méfiez vous de vos hypothèses : ils les ont sans doute faites avant vous ; et cela ne leur a pas permis de changer.
8. Demandez-leur de l’aide quand vous ne savez plus que faire : cela renversera le jeu qu’ils ont l’habitude de jouer avec les intervenants ; un regard circulaire vous indiquera qui peut vous aider.
9. La seule personne que vous pouvez changer, c’est vous ; occupez vous donc de votre confort.
10. Tout ce qui précède est soumis à la règle suprême de l’honnêteté : ne dites, ne faites ou ne demandez rien que vous ne puissiez avouer ; les mensonges sont bien trop encombrants.
»

Ce thérapeute familial nous propose dans ce livre un beau voyage pour changer de regard, enrichir nos pratiques : plutôt que chercher des recettes pour traiter les relations jugées dysfonctionnelles, il s’agit de plonger au cœur du potentiel de la "famille compétente". Les parallèles avec l’entreprise sont féconds : par exemple comment passer de la supervision à la collaboration, de la faute à la compétence, du "patient" passif et dépendant au client actif et autonome, de l’échec à l’innovation…

Lire aussi : L’usager sait-il ce qui est bien pour lui ?
Un article intéressant de Jacques Trémintin sur la relation entre un client et son "accompagnant" : Quelle posture pour faciliter la responsabilité et l’autonomie du client, la prise de conscience, l’émergence et l’utilisation active de ses potentialités ?
L’article est centré dans le champ du travail social (le client s’appelle ici "usager") et, en même temps, les approches proposées sont transposables dans d’autres univers et d’autres "métiers impossibles".

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