Qu’est-ce que le feed-back ?
Le feed-back prend son origine dans la théorie de l’information : c’est un écart observé entre un point de référence (une température idéale d’une chambre, une cible visée par l’archer…) et la réalité́ à un moment donné (la température réelle, le point d’impact de la flèche). Cet écart mesuré peut être positif ou négatif, plus ou moins près de l’idéal que l’acteur se fixe.
Lorsque l’acteur dispose d’un retour d’information sur ce qu’il fait, appelé́ également rétroaction, il peut agir pour changer (diminuer ou augmenter la température, viser plus haut ou plus bas).
Les sources du feed-back dans le management et le coaching
Pour Robert W. Dilts, l’un des promoteurs de la programmation neurolinguistique (voir chapitre 9), un coaching efficace implique la mise en place de feed-back et de récompenses.
Robert W. Dilts se réfère à la parabole du dauphin décrite par l’anthropologue Gregory Bateson, qui a étudié́ les structures de communication des dauphins et des marsouins.
Comment on entraîne les dauphins « à se donner en spectacle »
L’instructeur fait venir le dauphin dans le bassin de parade, et il attend. Lorsque l’animal fait une cabriole ou une figure intéressante, il donne un coup de sifflet pour attirer son attention et lui donne aussitôt un poisson.
Le dauphin, ravi, recommence. Après un certain nombre de « coups-de-sifflet-poisson », l’instructeur le remet dans l’autre bassin.
Le lendemain, dès qu’il revient dans le bassin de parade, le dauphin recommence le même tour ; mais là, pas de sifflet, pas de poisson… Il ne comprend pas et recommence ; en vain. Il commence à être frustré, mais il a beau recommencer et recommencer, rien ne vient. Alors, dépité́, le dauphin fait autre chose. Aussitôt, sifflet, poisson !
Et c’est ainsi que, de joie en joie, sans jamais punir, en récompensant, le dauphin augmente son répertoire…
On dit même que certains ont inventé de toutes pièces des comportements inédits chez les dauphins…
Un mot encore : parfois l’entraîneur donne au dauphin un poisson « gratuit », sans rien en échange, comme ça, pour entretenir l’amitié́.
Cette métaphore montre que la mission de l’entraîneur n’est pas de conditionner des comportements spécifiques, mais plutôt d’amener le dauphin à être créatif au sein de son propre répertoire de comportements.
Le succès de l’entraîneur est fondé sur sa capacité́ à faire émerger ou libérer la créativité́ de l’animal. Il n’est pas un observateur objectif, mais se situe au contraire dans une relation intense avec l’animal. Et son succès dépend du maintien de la qualité́ de cette relation. L’entraîneur doit lui-même initier des changements dans son comportement et réagir aux multiples feed-back.
Cette pratique du feed-back utilisée pour les dauphins a été́ transposée à l’homme. Le feed-back permet à un sportif de haut niveau de toujours progresser et, quand il est au sommet, d’y rester en continuant de maintenir son niveau, et surtout en inventant de nouveaux comportements plus performants.
Cette notion de feed-back est aujourd’hui très utilisée, entre autres, en PNL (Programmation Neuro Linguistique) et très développée dans le monde du coaching et du management dans l’entreprise.