Les cadres ont besoin d’être rassurés !

Les cadres trouvent leur motivation d’abord à l’extérieur, dans l’environnement professionnel.

La démotivation des cadres est une réalité si on en croit les sondages d’opinion. Elle est mesurée de manière indirecte par L’institut Viavoice : 56% des cadres d’après le baromètre via voice de avril 2009, estiment que leurs collaborateurs sont motivés.

Première surprise : Les cadres sont motivés de l’extérieur (from without)

1 Les cadres salariés ont choisi une relation de dépendance, qu’ils le veuillent ou non, soit une position statutaire et réglementaire dans le secteur public, soit une relation contractuelle hiérarchique, fondée sur l’existence d’un lien de subordination.

2 Les cadres privilégient le besoin de sécurité contrairement à leurs affirmations. Et savent mieux que d’autres multiplier, avantages, sécurités, protections. Ils disposent de revenus confortables, de réseaux sociaux réels et virtuels efficaces, d’un accès à l’information et d’une capacité de négociation leur permettant de profiter pleinement des avantages sociaux.

Dans l’étude du journal du management :  la qualité de la hiérarchie (61,3%), le travail en équipe et la reconnaissance (60,5 %), la reconnaissance de mon travail de mes apports (59,7 %) sont cités avant la "responsabilisation".

3 Les cadres privilégient leur intérêt personnel sur l’intérêt professionnel. Le premier facteur de motivation sur huit analysés par le journal du management est la rémunération (71 ,9 %). En outre, ils savent mieux gérer leur RTT, organiser leur temps de travail et  leurs vacances, contrairement à des catégories professionnelles intermédiaires, agents de maîtrise et chefs d’équipe, plus proches des exécutants et des ouvriers, qu’eux.

4 Les cadres font face à une pression accrue des objectifs qui sont trop souvent, imposés et non négociés. Ils apprécient : "les objectifs respectés (31,9 %)

Deuxième enseignement : les cadres manquent de motivation propre ( from within)

5 Il est surprenant de constater que notre "représentation" d’un cadre "a priori", idéale, fondée sur l’autonomie et la responsabilité est largement erronée.   "L’indépendance la responsabilisation" (58%) viennent en cinquième position sur huit facteurs cités, alors qu’il s’agit du seul facteur de motivation interne dont l’activation dépend du cadre lui-même !

Source : voici la liste des 8 facteurs de motivation suivis par le journal  du management dans une étude ancienne (2005) :

la rémunération 71 ,9% la qualité de la hiérarchie 61,3% le travail en équipe et la reconnaissance 60,5% la reconnaissance de mon travail de mes apports 59,7% l’indépendance la responsabilisation 58%les objectifs respectés 31,9 %la culture d’entreprise 21,1 %les avantages en nature 13,4 %