Il y a beaucoup trop de boulangeries en France !

Pourquoi avoir autant boulangeries en France et autant de pains différents ? Maintenant que les grandes surfaces font du pain et que certaines font même du pain de qualité, quel est l’intérêt de conserver tous ces artisans ?

Oui, c’est un coup de gueule ! Ce post vous choque ? Et, vous vous demandez peut-être ce qui me prend de m’attaquer ainsi aux boulangeries. Vous avez raison ! D’ailleurs j’aime le pain et j’aime ce métier de boulanger. Des artisans qui se lèvent tôt, qui vivent de leur métier, qui sont au service de leurs clients, qui ne sont pas à la charge de la société et qui par ailleurs n’ont pas le temps d’être malade.

Je vous propose de relire mon premier paragraphe et de remplacer le mot « Boulangerie » par « Organisme de Formation » et le mot « pain » par le mot « formation » : Il y a beaucoup trop d’Organisme de Formation en France ! …pourquoi avoir autant de formations différentes ?

Quant aux grandes surfaces, vous remplacez par le Top Ten des gros organismes de formation.

Nombreux sont ceux qui considèrent qu’il y a trop d’organismes de formation en France et je l’ai encore entendu très récemment. Et cela m’agace, je le reconnais bien volontiers.

Mais de quoi je me mêle ! Et pourquoi pas trop de boulangeries ou trop de plombiers !

Les différents gouvernements, réforme après réforme, ajoutent de la bureaucratie et de la complexité qui finissent par peser sur les artisans de la formation. Une manière de faire le ménage semble-t-il…

Un exemple simple et révélateur de l’absurdité administrative et du temps perdu : à mes débuts dans ce métier, les stagiaires faisaient une signature par stage pour confirmer leur présence, nous sommes passés à une signature par jour puis à une signature par ½ journée et la trouvaille la plus récente, c’est que le formateur doit contresigner chacune des signatures de stagiaires ! Soit pour un stage de 2 jours avec 8 stagiaires 32 signatures de stagiaires contresignées par 32 signatures du formateur sur la même page !

Bureaucratie quand tu nous tient !

Et du coup, réforme après réforme, certains artisans de la formation – ayant statut d’organismes de formation – renoncent face à la complexité des systèmes mis en place et à la paperasse nécessaire. Pour le bien de quoi ? Pour le bien de qui ?

Il en va de la formation comme des boulangeries : devant certaines le dimanche matin il y a une très longue queue et vous pouvez être certains d’y trouver du bon pain, et d’autres vivotent avec du pain de qualité médiocre sans pourtant nuire à personne et tout en nourrissant leurs clients.

Que l’Etat face le ménage dans ses fournisseurs de formation, c’est non seulement normal mais probablement nécessaire. Pour ce qui est des entreprises et des particuliers, le ménage est vite fait. Si vous produisez une première formation qui ne donne pas satisfaction à votre nouveau client, vous le perdez. Si vous ne renouvelez pas vos actions ou ne maintenez pas la qualité pour vos clients réguliers, ils s’en vont également. Comme le boulanger, le bouche à oreille fait le reste !

Nous avons besoin de consacrer notre temps à la pédagogie et à l’animation, non pas à l’administration.

Alors messieurs les censeurs et messieurs les ronds de cuir faites donc confiance à la loi du marché et laissez travailler les organismes de formation !

 

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