1 français sur 3 est optimiste !

Valéry Giscard d’Estaing, dans un ouvrage politique, "Deux français sur trois", faisait référence au "bloc central", la classe moyenne, soutien de la croissance économique et de la démocratie politique et garante par sa modération, de la stabilité d’un pays.

Le sondage BVA démontre que les classes moyennes sont à la dérive pour trois raisons cumulatives.

 Raison 1 : « L’effet sablier », illustré par Jean-Marc Vittori, qui renforce l’inégalité dans la répartition des revenus. Les plus riches sont plus nombreux relativement et de plus en plus riches. Les plus pauvres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres.

Raison 2 : « l’effet revenu ». Les bénéficiaires de la répartition du revenu national sont trois catégories protégées par leur statut, les fonctionnaires ; la protection sociale, les retraités ; la rente, les actionnaires.

 Raison 3 : « l’effet mondialisation ». Les enfants des classes moyennes risquent de subir un déclassement social. Ce qui signifie que les enfants des cadres moyens et supérieurs malgré leurs diplômes n’occuperont pas forcément/automatiquement/naturellement des postes de cadres supérieurs. Parce que l’économie peut fournir 40% au plus d’emplois correspondant au niveau de diplôme d’une classe d’âge (Mastère ou plus).

La bonne nouvelle réside dans l’élévation du niveau général d’éducation.

La mauvaise réside dans la dévalorisation relative du diplôme. Ce phénomène existe aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années.

Les 30% de français optimistes ont compris trois choses simples :

 1 / le monde change rapidement,

2 / le self help est plus efficace que les politiques sociales (Welfare, protection chômage)

3 / la confiance en soi et en l’amélioration de sa situation personnelle repose d’abord sur soi…

Ce résultat est à rapprocher de celui d’un sondage exprimant un retour en grâce de l’entrepreneuriat auprès des jeunes adultes (18 ans). 40% des jeunes souhaitent devenir fonctionnaires, ils étaient près de 80% il y a peu…